Un renouveau s’est opéré sur cette maison des années 50, dont l’architecture se distingue par les dimensions imposantes de son pignon orienté face au massif des Vosges et quelques caractéristiques typiques de l’architecture alsacienne comme le coyau de sa toiture et son soubassement en grès rose.

Un renouveau s’est opéré sur cette maison des années 50, dont l’architecture se distingue par les dimensions imposantes de son pignon orienté face au massif des Vosges et quelques caractéristiques typiques de l’architecture alsacienne comme le coyau de sa toiture et son soubassement en grès rose.

Le contexte de rénovation Constituée d’une structure maçonnée Le contexte de rénovation a remis en cause ‘architecture ont une cave semi-enterrée et des combles, le système constructif des murs extérieurs et intérieurs se caractérise par des murs maçonnés en briques. Des dalles en béton forment les planchers des trois premiers niveaux, seul le plancher des combles est en bois. L’architecture intérieure est des plus simples: à chaque niveau, une distribution centrale dessert des petites pièces aux dimensions identiques. Malgré cette simplicité architecturale, la bonne qualité des matériaux employés et des savoir-faire ont permis à la construction de traverser les décennies sans dégradations réelles. Elle est restée saine, bien que vieillissante et défraîchie, certaines pièces du premier niveau ayant même été inoccupées et non entretenues depuis un certain nombre d’années.

L’âme de cette maison, acquise plus pour son cadre et pour son « potentiel » de transformation que pour ses caractéristiques intrinsèques, a dû être réinventée et recréée. La porte d’entrée a été déplacée sur un pignon autrefois borgne, permettant de définir un espace dédié à une véritable « entrée » accueillante. Le volume du rez-de-chaussée a été ouvert à 80% pour implanter un espace multi-fonctionnel où la cuisine s’ouvre sur la pièce de vie. A l’étage, deux chambres spatieuses jouxtent une salle de bain. Et les combles sont devenues une salle de jeu pour les enfants de la famille. Une attention particulière a été portée à l’âme décorative: choix des matériaux et couleurs. Du parquet huilé au sol, mis en oeuvre sur le plancher chauffant, des couleurs marquées qui illuminent les espaces.

Si les volumes intérieurs se sont agrandis, les espaces intérieurs se sont également ouverts au panorama extérieur. Les larges baies vitrées permettent non seulement d’admirer le paysage, d’avoir un apport de lumière naturelle des plus agréables, surtout en hiver, mais aussi d’avoir un apport des apports solaires abondants, c’est-à-dire de la  chaleur « gratuite »! Cette rénovation n’est pas simplement une reconfiguration intérieure, une nouvelle identité architecturale et décorative. Elle répond à des besoins thermiques et suit les préconisations du « Passiv »haus ». Des menuiseries triple vitrage sont mises en oeuvre dans une enveloppe extérieure isolée et construite en ossature bois. L’isolation totale est conséquente: 50 cm, y compris en toiture, avec des caissons reposant sur la charpente. Si un soin tout particulier a été porté pour l’étanchéité à l’air, la VMC double-flux assure le renouvellement d’air et permet une qualité de l’air optimale. Lors des journées très froides d’hiver dépourvues d’ensoleillement, le plancher chauffant permet d’apporter l’appoint de chaleur nécessaire.

Le résultat ? Une maison à vivre! De la chaleur sous les pieds, dûe à l’inertie du sol chauffé par le soleil ou au plancher chauffant, de la luminosité, tellement importante pour se sentir bien, un rayonnement « chaud » des murs en hiver, ou « frais » en été, un air ambiant « léger », des espaces de vie qui « respirent » selon les volumes à taille humaine. Et en prime un panorama sur la chaîne des Vosges.

Les volumes intérieurs se sont ouverts: le couloir central distribuant des petits espaces a disparu par l’ouverture de murs porteurs. Les frontières entre cuisine, espace repas et salon sont diffuses. Une « pièce à vivre » a été créée, avec le regard porté sur la perspective de la montagne.