Sinistre ossature bois
Hermeskeil – Allemagne
A propros de ce sinistre
Il s’agit d’une maison ossature bois construite selon le système constructif traditionnel français.
Détection du sinistre :
Des petits points noirs sont apparus sur un mur intérieur, près d’une plinthe. Aucun signe visible à l’extérieur pouvant laisser penser à la présence d’un sinistre.
Éléments mis en évidence par le sondage :
- Panneau de contreventement pourris
- Bois partiellement pourris
- Présence de quantité d’eau importante en pied de mur
Origine du sinistre ossature bois :
- Défaut d’étanchéité à l’air
- Défaut de pose des bavettes de fenêtres
- Isolation extérieur en polystyrène
Montant des réparations / initial des travaux :
- 250 000€ / 350 000€
Le sinitre sur cette maison ossature bois est apparu 7 ans après la réception des travaux. Les habitants de cette maison ont remarqué des petits point noir sur le mur, près de leur poêle à bois. Après inspection, le mur était humide : il s’agissait d’un développement de champignon.
De l’extérieur, impossible de voir le moindre problème. Fort de ce constat, les propriétaires ont fait appel à une expertise sinistre ossature bois.
Le premier sondage dans le mur a été édifiant : le panneau de contrevetement était complétement pourri. La résistance de la maison au vent pouvait être compromise si le sinistre était étendu.
La lisse basse de la maison ossature bois était à moitié pourrie et gorgée d’eau. Un coup de marteau sur celle-ci et l’on voyait une petite flaque d’eau sortir de la pièce de bois sinistrée. La pièce devait être changé à moitié ou en totalité : opération très délicate pour le charpentier en charge de la réparation car l’ensemble de la maison ossature bois repose dessus !
Un second sondage un peu plus loin à mis en évidence au niveau des fenêtres des points d’infiltrations récurents. Idem que pour le premier sondage : sinistre total du panneau de contreventement.
Au regard de ces deux pathologies, la décision des propriétaires a été la dépose totale de l’isolation extérieure et le contrôle de l’intégralité du bâtiment, sans attendre le verdict de la justice allemande. Bilan : 50% de l’ossature bois était sinistrée.
De lourd travaux ont du être engagés sur ce sinistre ossature bois.
Les travaux ont été effectué façade après façade afin de maintenir au maximum le contreventement de la maison durant la phase chantier.
Dans un premier temps, l’ensemble de la structure a été mise à nue. Le polystyrène extérieur déposé, le panneau de contreventement en OSB à été déposé et mis en décharge.
L’ensemble de l’isolation a été déposée et stockée pour permettre un contrôle total de la structure bois.
Les pièces de bois sinistrées ont été remplacée en totalité ou en partie selon l’avancement de l’attaque du champignons sur l’ossature bois.
Afin d’éviter tout nouveau sinistre dû à la condensation dans le mur à ossature bois, la conception générale de la maison a été modifiée.
Le contreventement en OSB extérieur a été remplacé par un MDF grand format.
Ce panneaux reprend légèrement moins de charge mécanique que l’OSB, mais il est ouvert à la diffusion de la vapeur d’eau.
Un calcul de structure mécanique permet de contrôler la bonne résistance de ce panneau avec les normes de calculs Eurocodes 5 et Eurocodes 8.
Une étanchéité à l’air a également été réalisée sur le MDF, au cas où celle existante est défaillante.
Le support de crépis a également été réalisé par un panneau isolant ouvert à la difusion de vapeur d’eau grâce à la fibre de bois rigide.
Au niveau des menuiseries extérieures, un soin tout particulier a été apporté sur l’étanchéité à l’eau par la pose d’un compriband périphérique entre la bavette et la fibre.
Cette solution apporte plusieurs avantages. En cas de fuite de crépis, l’eau ne peux pas s’infiltrer dans la structure. Sous la bavette, il n’y a pas de condensation possible car l’air extérieur humide ne peut pas s’infiltrer sous la bavette.
Conclusion sur la construction ossature bois
La construction à ossature bois ne doit pas s’improviser. Elle demande une certaine expertise métier. Le risque zéro sinistre n’existe pas, que la construction soit en bois ou en maçonnerie. La maîtrise de la physique du bâtiment devrait être obligatoire pour construire en bois, mais ne fais hélas peu ou pas parti des programmes de formations. Il faut garder à l’esprit que dans la construction bois, 80% des sinistres ont lieu au niveau des menuiseries extérieures ou de la connexion avec la dalle béton.
Pour réduire au maximum les risques de sinistre sur une maison à ossature bois, les règles sont simples :
- Choisir un charpentier qui travaille en mur dit respirant : OSB intérieur, fibre de bois extérieur. Le mur transpire sans risque de condensation.
- Choisir un charpentier qui connaît très bien les contraintes et les pathologies des autres corps de métier.
- Choisir un menuisier qui pose des fenêtres de manière très courante sur des maisons ossature bois. Les techniques de travail sont différentes de la maçonnerie.
- Choisir un menuisier qui maîtrise parfaitement les détails techniques d’étanchéités
- Imposer au menuisier ou au charpentier la mise en oeuvre d’une étanchéité primaire sous la bavette : en cas de fuite, une seconde étanchéité peu éviter le sinistre.
- Eviter les chéneaux encastrés qui ne permettent pas de détecter les fuites.
- Respecter une garde à l’eau de 20cm entre le terrain et toute pièce de bois et en tout lieu.
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